Dans le monde de l’animé, le sport a été longuement érigé en maître et Overtake se place dans cette sphère. Véritable support à histoires fabuleuses, les disciplines sportives ont fait les joies des petits, mais aussi des grands. En effet, qui ne se souvient pas de Jeanne et Serge, de Captain Tsubasa ou encore Prince of Tennis, Slam Dunk … tant de séries qui ont marqué les années 90 et 2000 avec parfois un ancrage dans la réalité très sympathique. Souvent fantaisistes à souhait et dénué de tout réalisme pour la plupart, ces séries servaient surtout le sport sur un plateau comme appât pour une histoire et un lore dédié qui nous plongeait dans un univers bien particulier. Suivre les aventures du héros à travers notre sport favori n’en devenait que plus alléchant. Cependant, dans ce monde rempli de ballons, le sport automobile n’a pas toujours été au rendez-vous. Depuis Initial-D, les fans de sports auto et d’animés n’avaient pas vraiment de titre digne de ce nom à se mettre sous la dent. Et si la donne changeait avec l’arrivée d’un ovni : Overtake. Comment passer à côté pour la Scuderia Volpe, où le pilotage est notre passion ? Alors on vous en parle (propos garantis sans spoilers).
Overtake, le respect de la discipline
Créée par les studios Troyca et Kadokawa, Overtake explique dès son trailer de lancement son sujet de prédilection. Et celui-ci a de quoi interroger. La Formule 4. Autrement dit, la 4ème division du sport automobile de monoplace. Curieux non ? Pas de Formule 1, pas de WEC ou d’IMSA. On part dans le championnat asiatique de F4. Pas le plus glamour pour attirer des fans non ? Et pourtant ce n’est pas là dessus que l’anime va se démarquer. Exit le produit d’appel à base de coup marketing et de sujets alléchants. Exit les romances fantaisistes et les tirs de l’aigle sur terrains de 8km. Ici on parle avant tout de sport auto dans ce qu’il y a de plus pur. On ne raconte pas de fables, on raconte une histoire ancrée dans le réel qui transpire le respect de la discipline. Vous vous attendiez à des courses endiablées et des F4 qui vont à 400 km/h avec des techniques improbables ? Passez votre chemin. Ici, tout est fait pour vous faire sentir le poids de la discipline, ses tenants et aboutissants mais aussi le parcours ô combien difficile pour exister dans ce milieu impitoyable.
Ainsi, dès les premières minutes, vous êtes plongés dans l’univers automobile. Fuji (sur lequel nous avons fait un podium il y a peu en LMP2), Motegi, le Super GT, la Formule 4. Mais aussi les difficultés financières, le prix des trains de pneus, la nécessité d’avoir des sponsors, les équipes privées, les pilotes payants. Tout y passe avec simplicité pour que du néophyte au connaisseur, tous y trouvent ses marques afin de profiter de l’aventure pleinement. Quelques références sympathiques viennent toutefois vous rappeler que vous êtes dans un anime, même si le ton global est bien plus mature que ce qu’on a l’habitude de voir dans les séries sportives. Le réalisme, voulu par les studios Troyca et le réalisateur Ayumi Sekine y est surement pour quelque chose.
Un cadre original et un scénario prenant
Sur les premiers épisodes que nous avons pu voir, hors de question pour la série d’aller vite et de tout bâcler. Ne vous attendez pas à des courses sur 8 épisodes qui s’éternisent façon combat de Goku contre Freezer. Ici, le scénario est plus profond que la course elle même. Nous sommes emmenés via le regard de Koya Madoka, photographe dont la réputation a pris un coup suite à une polémique liée au séisme de 2022 (quand on vous disait que c’était ancré dans le réel). Ainsi, il se redirige vers la course automobile, milieu qu’il ne connait pas et se prend de passion pour ce sport et une écurie, Komaki Motors et du pilote Haruka Ashima. Une écurie sans moyens et qui va devoir survivre dans ce milieu où l’argent fait quasiment tout. Vous l’aurez compris, la course automobile est un support là aussi, bien que faisant partie intégrante de l’histoire. Les connaisseurs seront ravis de retrouver des tas de références à la réalité ce qui permet de connecter Overtake au monde réel et lui donner une légitimité supplémentaire.
L’on pourra reprocher à Overtake quelques longueurs scénaristiques qui viennent parfois alourdir un peu la structure globale du scénario (un épisode entier sur une course à pied par exemple). Une méthode typique pour mettre de côté l’argument principal de l’animé pour approfondir un peu plus le lore des personnages. De la légèreté mais aussi du sérieux qui placent directement cet anime parmi les références du genre. Ici on ne blague pas avec le sport automobile, sans pour autant vomir les références et l’essence à toutes les sauces. Tout est distillé avec un équilibre appréciable pour ne jamais tomber dans l’écœurement ou dans la lourdeur. Plusieurs épisodes sont déjà disponibles et on ne saura que trop vous conseiller de vous plonger dedans. Et si l’envie vous prend de vous mettre au simracing pour plonger dans cet univers, on ne saura que trop vous conseiller le matériel de notre sponsor officiel : P1Sim.